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La France confirme son intérêt pour le projet ferroviaire Lyon-Turin Le monde, septembre 2017

Cet immense chantier, dont le coût a été estimé à quelque 26 milliards d'euros, avait été remis en question par Emmanuel Macron au début de l'été.

Le Monde.fr avec AFP | 27.09.2017 à 21h44 • Mis à jour le 28.09.2017 à 00h32

La  « pause »  décidée par le président de la République dans les grands chantiers d'infrastructures semble terminée. La France et l'Italie sont  « pleinement engagées »  pour que la section transfrontalière de la ligne ferroviaire Lyon-Turin soit menée à bien, a déclaré mercredi 27 septembre Emmanuel Macron à l'issue d'un sommet bilatéral à Lyon.

Le président français a annoncé la création d'un groupe de réflexion sur les interconnexions à la ligne, justifiant que ce projet doit  être  «  adapté aux modes de mobilité contemporains » , mobilités qui sont  « plus écologiques, plus intelligentes » . Le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, s'est pour sa part félicité que le Lyon-Turin  « sorte renforcé »  de ce 34 e  sommet.

 Lire aussi :    Les grands projets d'infrastructures enterrés peuvent-ils ressusciter ?

Pause en juillet

Le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin, dont le coût a été estimé à quelque 26 milliards d'euros, avait été remis en question par Emmanuel Macron au début de l'été. Ce dernier avait annoncé début juillet son intention de  «  marquer  une pause »  dans la conduite des grands projets d'infrastructures.

Cette pause, avait précisé par la suite la ministre des transports, Elisabeth Borne, concerne le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin. La ministre avait toutefois souligné la spécificité de ce projet,  « financé à 40 % par l'Union européenne, mais aussi à 35 % par l'Italie » « un aspect »  qui devra être  « pris en compte dans les décisions qu'on devra  prendre  sur ce projet » .

Ces propos avaient jeté le trouble entre adversaires du Lyon-Turin, qui avaient salué cette pause comme  « une sage décision » , et partisans du projet, qui avaient demandé à l'Elysée de  « clarifier sa position »  et de  « confirmer l'engagement de l'État » . La société franco-italienne TELT, responsable de la réalisation de la ligne, avait quant à elle assuré que  « pause »  ne signifiait pas  « suspension »  d'un chantier déjà largement entamé. La mise en service est prévue pour 2030.

Toutefois, en conclusion du sommet franco-italien, si le texte final ne mentionne plus cette pause, la partie française prend soin de  rappeler  la  « réflexion »  en cours sur  « les grands projets d'infrastructure » , annonçant même des décisions pour le 1 er  trimestre 2018. 
Dans le long compte-rendu, d'une trentaine de pages, réalisé par l'Elysée, on peut ainsi  lire , s'agissant du projet Lyon-Turin :  « sa dimension stratégique pour la France, l'Italie et l'Europe, en tant que composante fondamentale du corridor méditerranéen des réseaux trans-européens, et notamment les engagements internationaux pris, constitueront un critère important dans la réflexion que la France mènera à l'égard de l'ensemble de ses grands projets d'infrastructure, et dans les décisions qui seront prises par la France au plus tard au 1 er trimestre 2018, en pleine association avec le gouvernement italien et la Commission européenne. »

 Lire aussi :    Lyon-Turin, l'interminable tunnel

Un projet controversé

Depuis sa genèse, le projet a rencontré de nombreuses oppositions, notamment de la part des écologistes, qui dénoncent un projet  « pharaonique, totalement disproportionné et inutile ».  Si Benoît Hamon avait estimé que le chantier présente  « trop de risques économiques et écologiques » , Jean-Luc Mélenchon stigmatisait ainsi un  « grand projet inutile » , tout comme Nicolas Dupont-Aignan, qui évoque un  « scandale » .

Les opposants se targuent aussi du soutien unanime, fait rarissime, des trois organisations agricoles, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), la Confédération paysanne et la Coordination rurale.

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