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Le Daltonisme


Mis en garde
 : le daltonisme peut être confondu avec certains troubles de perception des couleurs qui surviennent à l'occasion de pathologie visuelles (décollement de rétine, glaucome, diabète), à certaines carence en vitamines, à des lésions nerveuses oculaires, des lésions cérébrales, l'utilisation de certaines substances chimiques type solvants, certains médicaments ou autres.

Le test ci-dessous mis à disposition sur ce site n'a donc aucune valeur de diagnostic, il ne fait que comparer votre vision à celle que peut avoir un daltonien théorique.

Par ailleurs, un écran mal calibré peut fausser les valeurs colorimétriques et donner un résultat erroné.


Le daltonisme extrapolé du nom du physicien britannique John Dalton, qui en souffrait, fut diagnostiqué par Thomas Young médecin et physicien-

C'est un défaut visuel qui se caractérise par l'impossibilité de distinguer certaines couleurs.

Bien qu'aucun daltonien ne confonde exactement les mêmes couleurs, il s'agit principalement du vert et du rouge .

Les daltoniens peuvent parfois voir davantage de nuances pour des couleurs que les personnes à vision normale et ils sont capables de distinguer des objets camouflés.

L'anomalie, héréditaire est dépendante du sexe, car transmise par un gène récessif lié au chromosome X, ce qui produit un nombre de cas plus important chez l'homme que chez la femme qui elle transmet plus qu'elle ne souffre du daltonisme.

La transmission génétique est comparable à l'hémophilie, elle se transmet de mère à fils ou plus rarement à la fille (car dans son cas les 2 parents doivent être porteur du gène).

La sensibilité de l'œil à la couleur est dépendante de la présence et du bon fonctionnement de cellules sensitives particulières, les cônes qui tapissent le fond de la rétine.

Les bâtonnets, autres cellules sensibles de l'œil sont utilisés pour la vision nocturne (noir et blanc)

Il existe 3 sortes de cônes :

- Les cônes sensibles aux courtes longueurs d'onde du spectre visible (le bleu, pic de sensibilité : 420 nanomètres).

- Les cônes sensibles aux longueurs d'onde moyennes du spectre visible (le vert, pic de sensibilité :530 nanomètres).

- Les cônes sensibles aux grandes d'onde du spectre visible (le rouge, pic de sensibilité :565 nanomètres).

La complexité de bien définir le type de daltonisme par un test visuel est que les cônes sensibles au vert et les cônes sensibles au rouge superposent en partie leur sensibilité.

Le résultat de l'absence d'un type de cône n'est pas la disparition de la couleur mais d'une modification de sa perception.

Le monochromate :

Un seul type de cône est présent sur la rétine.

C'est la perte totale de la vision des couleurs, tout est vu en noir, blanc, gris, c'est une anomalie rare de la vision (rétinopathie périphérique bilatérale 1 cas pour 40000)

Le dichromate :

Présence de 2 types de cônes et non 3 sur la surface de la rétine.

La Deutéranopie :Absence de récepteur du vert.

Confusion entre le vert et le rouge, ce qui modifie la perception du spectre de la lumière : les longues longueurs d'onde (vert, jaune,orange, rouge ) sont vues plutôt jaune et les courtes longueur d'onde (bleu et violet) sont vues bleus.

La protanopie :Absence du récepteur du rouge.

Confusion entre le vert et le rouge,ce qui modifie la perception du spectre de la lumière : Sous 495nm tout parait plus bleu et au dessus tout parait plus jaune que la normale, par ailleurs les tons rouges pour les longues longueurs d'onde sont plutôt invisibles.

La tritanopie :Absence de récepteur du bleu.

Confusion entre le bleu et le jaune, ce type de daltonisme congénital est très rare et il s'agit plus souvent d'un type acquis, et réversible résultat de pathologies visuelles (décollement de rétine, glaucome, diabète ...).

Le trichromate anormal :

Les trois récepteurs des couleurs sont présent mais l'un d'entre eux fonctionne mal : une faiblesse a certaine couleur apparaît.

La deutéranomalie :

Faiblesse dans le vert, ce défaut visuel peut être parfois complètement ignoré car il s'agit la plupart du temps de confusion dans les nuances des couleurs .

On a constaté par contre que certains sujets deutéranomals percevaient mieux le camouflage que des sujets sans défaut de daltonisme.

La protanomalie :Des cas plus isolés.

Faiblesse dans le rouge , ce défaut peut étre aussi ignoré , il est difficile à différencier de la deutéranomalie hormis le fait que les couleurs sont souvent perçues plutôt pâles et peu brillantes.

Le protanope pourra confondre le violet, ou la couleur lavande en bleu mais par temps de faible visibilité ( conduite sous la pluie ou face au soleil) les feux arrières des véhicules apparaissent plutôt ambres ou jaunes ou qu'un feu vert soit confondu avec une lumiére plutot blanche .

La tritanomalie :

Des cas très isolés, difficulté de différencier la couleur bleu

Dans les conditions normales, la plupart des gens peuvent reproduire perceptivement n'importe quelle couleur d'un stimulus test en ajoutant l'intensité de trois sources superposées de lumière colorée (bleu, vert et rouge). La possibilité de reproduire toutes les couleurs à partir de trois couleurs seulement traduit le fait que notre sensibilité chromatique est fondée sur le niveau d'activité relative de trois ensembles de cônes aux spectres d'absorption différents, grâce à trois opines différentes, couplées au 11-cis rétinal.

J. Nathans & al. ont annoncé dès 1986 dans Science qu'ils avaient identifié et séquencé les gènes codant les trois pigments des cônes visuels humains. Les gènes codant les pigments rouge et vert se situent l'un près de l'autre sur le chromosome X et leurs séquences de nucléotides sont fort semblables. Le gène codant le pigment sensible au bleu se trouve sur l'autosome 7 ; il a une séquence de nucléotides fort différente de celle des deux autres pigments ; le pigment des cônes sensibles au bleu est relativement stable, ce qui explique que la plupart des anomalies de la vision des couleurs concernent les pigments des cônes sensibles au rouge et au vert. En dehors d'éventuelles mutations ponctuelles de ces gènes, avec leur fréquence propre, la plupart des anomalies de la vision des couleurs sont le résultat d'altérations génétiques des pigments des cônes sensibles au rouge et au vert, dues à des crossingover des chromosomes durant la méiose. Cette recombinaison peut conduire à la perte d'un gène, à la duplication d'un gène ou à la formation d'un hybride aux caractères distincts de ceux des gènes normaux.

Voici comment D. Purves & al. explicitent les choses dans "Neurosciences" (De Boeck, 1999). Du fait qu'ils sont situés l'un à côté de l'autre sur le chromosome X, les crossing-over durant la méiose peuvent occasionner une distribution inégale des gènes en sorte qu'un chromosome en contiendra plusieurs copies et l'autre aucune. Les crossing-over peuvent aussi donner des gènes hybrides codant des pigments aux absorptions spectrales différentes.

Chez les dichromates, l'un des trois pigments de cônes fait défaut soit parce que le gène correspondant est absent, soit parce qu'il existe sous forme d'un hybride des gènes des pigments du rouge et du vert. Chez certains deutéranopes, par exemple, le gène du pigment du vert est complètement absent ; chez d'autres, il y a un gène hybride qui donne, croit-on, un pigment du genre rouge dans les cônes sensibles au vert. Les trichromates anormaux possèdent eux aussi des gènes hybrides, mais on pense qu'ils élaborent des pigments dont les propriétés spectrales se situent entre celles des pigments normaux du rouge et du vert. De cette façon, bien qu'il y ait chez eux deux jeux distincts de cônes sensibles aux grandes longueurs d'onde (l'un normal, l'autre hybride), les spectres d'absorption se recouvrent davantage que chez un trichromate normal et les réponses des deux jeux de cônes à une même longueur d'onde sont. moins différentes.

Les anomalies de la vision des couleurs (si fréquentes : 8 % des hommes européens) semblent bien ne présenter aucune valeur sélective et adaptative et ne présenter par ailleurs aucune gravité, mais elles interdisent à ceux qui en sont atteints l'exercice de certaines professions où l'on fait usage de signaux colorés. Elles passent le plus souvent inaperçues des sujets qui en sont atteints.

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